• Marie-Anne, née en 1915, a laissé ce témoignage pour ses petits-enfants et arrières-petits-enfants.

    Autrefois les enfants venaient à pied à l'école, même des fermes éloignées (au moins 5 km). L'été cela allait encore, mais l'hiver cela devait être bien Une écolière en 1925dur quelquefois. Quand j'allais à l'école c'était ainsi. Quand il pleuvait leurs papas venaient les chercher avec la voiture à cheval. Ceux qui avaient trop loin couchaient dans le bourg. Ils rentraient chez eux le mercredi soir (le jour de repos était le jeudi  à cette époque-là) et le samedi soir. Maintenant ce n'est plus la même chose, il y a des cars de ramassage ou bien les parents viennent les conduire en auto.

    J'allais à l'école près de chez nous, dans une école de filles ; elle n'avait que deux classes. A l'école il y avait une heure de travail manuel par jour, on apprenait à tricoter, à coudre, à broder. On ne faisait pas de sport.

    J'avais une robe et dessus un tablier à manches longues, des bas et des chaussures à semelles de bois l'hiver.

    On sortait dans un pré le jeudi. Maman emportait son tricot et nous nous amusions à faire des ponts, des moulins avec des bouts de bois. Nous courions, nous ramassions des fleurs.


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    A la rentrée de septembre 1953 nous n'étions que six élèves dans la petite école privée de notre village, dont ma sœur, qui avait un peu plus de deux ans, et moi qui en avais quatre.

    Ma première rentrée à l'école

     

    Tous les enfants rêveraient de fréquenter une telle école hébergée dans une villa, Les Buissonnets. Après avoir franchi la grille, nous traversions un terrain planté de grands arbres, peut-être des tilleuls. A droite de l'enclos était tapie la maisonnette de la gardienne des lieux, Babette. Pour accéder jusqu'à notre classe, il fallait grimper la dizaine de marches du perron, puis longer un couloir et entrer dans la pièce à gauche. Notre institutrice, que nous appelons avec révérence Chère Soeur, nous y accueillit. A travers les fenêtres nous pouvions contempler les pelouses sous la ramure, cernées de buissons et de taillis. Les jours de pluie nous descendions jouer dans l'entresol où nous attendaient trottinettes, tricycles et jeux divers.

    Ma première rentrée à l'école

     

    De ce temps lointain ma mémoire a gardé l'empreinte profonde de la première rencontre avec le milieu scolaire. Des odeurs, surtout. Celles mêlées des crayons de bois, du papier des livres neufs et de la cire du plancher. Je me souviens d'une ambiance paisible, gaie, sous la houlette souriante et ferme de notre institutrice. Plusieurs traits me frappèrent aussitôt chez la Chère Soeur : une grosse tête, des sourcils noirs épais et des grands yeux foncés.


    Ma première rentrée à l'école

     


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